Salut à tous,
Instructif, technique et scientifique. Les enjeux économiques et sociaux sont tels que la question des ressources halieutique sera de toute manière de plus en plus au centre des débats sur l'avenir.
Difficile de se sentir 100% concerné (ou responsable) du haut de son kayak, mais quand même le sujet mérite que l'on y accorde quelques minutes (voire plus pour une lecture complète).
Pour ce qui est de la question de la pêche
récréative, le rapport lève toute ambiguité. C'est pas les 3, 10 ou 20 bars (voir un peu plus pour certains) prélevés à l'année par chacun d'entre nous qui posent vraiment problème.
Ce qui est pointé du doigt c'est le plaisancier "con", vous voyez de qui je parle, on en connait tous.
Ceux qui font des cartons sur des banc de hareng en novembre, sur les maquereaux de mai à octobre, qui pêchent le bar toute l'année sans limite si ce n'est celle de la cale du bateau...Jamais un poisson de relachés pour ceux-là. La pêche c'est pas du plaisir, c'est du business!
Catch and release, c'est quoi?! Un nouveau programme télé Américain?
Comme tout systême pourri durable, le consommateur est le 1er complice. En première ligne: les restaurateur du littoral qui achètent sous le manteau.
Bref, on ne peut dire que les PEKeux ont un impact nul sur la raréfaction du poisson, ce serait faux. Mais bon...
Pour conclure, je suis pour la réglementation de le pêche récréative, même si doit être un joyeux bordel, au moins ce sera mieux que rien.
Quelque soit la méthode employée (à condition qu'elle ne nous empêche pas de tremper du fil), je suppose que les premiers em..rdés par cette réglementation seront ceux qui ne pratiquent pas une pêche récréative...
Pour la question des pro, je pense qu'il ne faut pas tout mélanger. Evidemment que leur impact est infiniment plus lourd que les PEKeux, mais j'espère qu'il respectent les réglement, les quotas, etc... Et même s'il ne font pas, en quoi cela doit freiner une réglemention sur la pêche non pro? On trouve toujours plus coupable que soit, mais ça ne doit pas freiner le mouvement qui consiste à essayer d'améliorer le système...
Voilà, c'est juste mon avis. Qui se veut positif, malgré tout.
Un extrait du texte qui identifie bien le plaisansier "con":
Le rapport Poséidon de 2006 notait avec une certaine pudeur « Un point particulier est la pêche de loisir, dont le poids peut être économiquement et quantitativement important sur certaines espèces à forte valeur ajoutée (le bar). Les débats sur les aires marines protégées notent l'importance de cette activité qui se révèle très rentable ; cette « fausse plaisance » alimente alors une économie parallèle, qui concurrence directement la pêche professionnelle, sans être soumise à ses obligations fiscales, sociales ou réglementaires ».
De fait, pour une espèce hors quota comme le bar, on estime que la moitié des prises sont le fait de plaisanciers qui souvent commercialisent leurs prises alors que c'est totalement interdit, le principe même de la pêche récréative étant la consommation familiale.
Cette question reste en fait mal connue. Très peu d'études sont disponibles. Les travaux les plus souvent invoqués comme ci-dessus sont issus d'une étude menée par l'IFREMER en 2004-2005 dans le cadre du « Défi Golfe de Gascogne »42(*).
La pêcherie du bar est apparue emblématique de la pêche récréative métropolitaine et permettant d'obtenir une première estimation de cette activité à l'échelle nationale. Cette enquête a reposé sur des entretiens téléphoniques conduits par un institut spécialisé. La population cible était les Français âgés de 15 ans et plus. Sur la base de la méthode des quotas, le sondage a été constitué de 14 vagues. En tout, ce sont 14.000 entretiens qui ont été réalisés au cours de l'année 2004.
Cette étude a permis d'estimer le nombre des pêcheurs récréatifs et sportifs en 2003 à 1,4 million dont 900.000 pêchent le bar, dont un tiers plus de sept fois par an. Sur les déclarations des usagers, les captures de ce type de pêche ont été évaluées à un volume équivalent de celui de la pêche professionnelle.
D'autres travaux ont été réalisés, notamment sur le thon en Méditerranée, mais dans ce cas les prises paraissent faibles, de l'ordre de 10 tonnes.
Une étude plus large a été demandée par le ministère de l'agriculture et s'est déroulée sur 2007 et 2008. Ses résultats ne sont pas encore connus.@+,
Davy