ce soir, je vous propose une rétrospective de notre envoyé spécial Martin PECHEUR, de la gazette locale VROOM les voix Turbalaises , en différé de la sortie de l'eau des concurrents de laSailtica fishing.

Titre : LE vrai héros du week end

le journaleux:
" - et bien oui, bonjour, je suis en direct de La Turballe, au chevet d'un leurre --que l'on nommera BM90 pour ne pas citer le nom-, étendu sur son brancard, criblé de trous et méchament amoché. "
il se tourne vers le brancard, porté par deux infirmiers bienveillants qui tentent de recoller, en direct et sans anesthésie, l'entaille profonde sur le flan gauche du pauvre leurre.

"- quelle journée! magnifique résultat BM! comment vous sentez vous?

- que.... comment te dire.... t'as vu ma tronche ou bien?? Sérieux? il me manque un oeil, j'ai le museau éclaté le bide j't'en parle pas , mate moi la balafre toi ! Comment je vais? y é con lui.

- euh... oui bien sûr, je ne dis pas que cela a été une partie de plaisir ce we mais bon, vous êtes vivant, et ... vous avez scoré comme un malade a ce que l'on me dit

- si on s'en tient au score c'est vrai qu'avec 15 bars enfin... 6 maillés seulement, une orphie , rhooo p'tain c'est les pire! MArtin, j'peux vous appeller Martin?

- .... bien sûr murmure le journaliste halieutique en s'approchant, t^te inclinée sur le côté , fourbe comme un politicien.
BM se met sur le dos, un rictus de douleur, l'hameçon bien rentré dans la peau du dos , lacéré lui aussi, puis reprend son récit :

- "elle" ,elle m'a fait mal, de d'zeus comme ça peut piquer cette mer... pardon, ce .... poisson . Plein palais que j'ui met ! bim dans ta gueule la saussice! MAis bon, j'ai morflé. Surtout que c'était après leRally.

-le Rally? Dites-nous en plus...

-Oauais le Rally c'est une technique qu'on a à nous, une fois à la patouille (on s'jette le plus loin possible sur le shallow) on speed comme un taré. Mon vieux tu vois plus rien, les algues les moules , tout passe à donf, t'as l'flagelle à l'horizontale, tu fais rien d'autre que speeder quoi.

- et ... pourquoi ce "Rally"??

-bah, t'es moitié benet toi non?. j't'espik : Quand les loups sont gavés, que t'es une chèvre, maquillée, parfumé comme une pute de poissonerie, en mini jupe moitié transparente et que tu les vois te suivre sans plus autant te taper dedans bah.... tu fais comme le clebs et le chat!!! FAstoche. j'texplique, bouffon. Chien allongé, un chat passe tranquille--> le chien ne bronche pas. Tu lance une pierre sur le chat, il démarre en flèche--> le chien lui saute dessus et le bouffe!

LE leurre se tourne sur le flan dans une grimace affreuse, le journaliste détourne les yeux , subissant soudain un haut le coeur.
l'hameçon est carrément visible dans sa courbe étincellante, le flanc gauche béant, la caudale ne tenant qu'à un fil translucide.
il continue son épopée:

- C'est là que je finirai le quota d'ailleurs, dans 90 cm de flotte, à fond les ballons, quelle rigolade. tousss tousss, kfffff.
mais bon, c'est le job hein, j'vous rappelle que je suis Breton, tu connais l'adage ? Non? " LAbrax dans l'varech, faut qu'tu bourrine sec" toooousss tousssss kof kof.Rhap'tain, j'passerai pas l'hivers, c'estclair.

un peu ému le journaleux secoue la t^te et chasse cette mauvaise pensée.

- Et donc.... c'est vous qui avez réalisé plus de280 points c'est bien cela?

- y parait ouais, j'y croyais pas trop à ce podium j'vous avoue. Tellement que vers 15h 30 quand on rentrait, j'ai entendu mon esclavagiste ( oui, le crétin au bout de la canne qui me balance dans la fosse 20 fois par heure) dire " tient, j'vais l'finir sur des vieilles" ; T'imagine pas l'défit quoi. J'me suis dit Gurval, ouaip c'est mon blase ça t'défrise?

-non non allez y continuez

- je m'suis dit "Gurval, mon bonhomme", t'as pas fini ta journée,j'vais lui montrer au pékeux de quoi j'suis fait. Y 'm lourde comme une fiente de gouano derrière un centre de gériatrie hyper connu au "poteau vert", et bim! ME fait défoncer direck! bloooo j'ui pique le dart pleine mâchoire histoire de la calmer. koff kof tousss tousss tooooousss crach'. Bon, c'est pas l'tout mais j'veux aussi remercier mes partenaires, la canne Sparfel, réalisée par un pote de mon blaireau esclavagiste, Willy qui s'appelle. Et pis aussi le moulin, un sacré ratio de récup le bâtard, mais stable, méchament précis du frein, une ossature de viking ... un vrai pote quoi. Mais j'ai pas l'droit de dire son nom vu que ça rappelle trop une pétasse politicarde qui m'défrise. Merci à eux, ils ne montent pas sur les podiums, ils s'en branlent, comme moi d'ailleurs, et nous on sait l'amour que nous porte l'Esclavagiste, et ça , lui faire plaisir, c'est notre leitmotiv."

Fin du reportage
Epilogue, la mise en bière de BM 90 aura lieu (ah bah non, pas ce nom là) .... se déroulera .... bah non pas lerat non plus... Bon bah ... on creuse mardi !! Paix à son âme.

Mais où vas tu chercher tout ça
Excellent

Beau récit Régis... euhhhh l'esclavagiste hein !!!

Quelle imagination il a ce mec!!!
Alain.

Salut Régis , c'est toujours de la colombienne......? ]

Nan Man!!! C'est certainement plus fort que que ça pour être capable de nous sortir une histoire pareille!!!


Alain.

Que c'est dur la vie d'un leurre !!! et parfois très courte.
Belle impro. Bravo !

mais que c 'est bon!!! bravo Epervier !!!!

Bonjour Épervier,
Bravo pour ton récit. Y aura-t-il une suite avec un autre héros?
Eric

salutatous !

Bah?... la sailtica ? z'avez pas de CR les gars?

En 9 éditions je pense que la Sailtica s'est améliorée, et dorénavant des mecs comme Greg', Yann et tous les anonymes commissaires nous assurent une sécurité sans failles et sont parfaits dans leur gestion des relevés de prises. Cette année qui a attendu plus de 5 minutes une mesure? Ni-ckel.

LE BEMOL de cette édition: un accident bénin mais qui aurait pu mal se terminer.

Balayé par une déferlante sur les bordures empiérées du port, un pekeux s'est retrouvé en position délicate et humide. Un coup de panique ou je ne sais trop (j'ai vu la scène de loin seulement) et un second participant décide de se foutre à la patouille pour aller filer la main à un collègue en péril imminent. Là on voit ceusse "qui n'en ont", et qui ne pensent qu'à aider un pote plutot que de savoir l'avenir de leur propre embarcation. Et bim, une autre vague et .... la seconde barcasse tournicote dans le bouillon.

voilà le type de situation critique dans une épreuve ou dans la vraie vie.

Tout se termine proprement, la providence et le tirage au sort de la loterie magique remplacera une bonne partie du matos du héro "humain", comme quoi y a de la bonne volonté . Et un autre héro pour satisfaire Eric

Une année il y avait eu un dessalage sur Bagueneau, et notre JeanMi avait réussi un magnifique sauvetage en jetski . Faudrait y penser pour la prochaine fois.

Ca fait réfléchir.

Perso je me suis retrouvé, une fois, l'Exocet presque à la verticale sur une mahousse de déferlante sur les Troves (face Pornichet) avec un 50 qui était passé comme une balle sous la coque, j'avoue que ma vigilence était totalement inexistante avec l'adrénaline du "cri du frein". Une seule fois en kayak, en bientôt 15 ans. MAis j'ai eu du pot.

Donc, et tout ceci pour en venir là: ayez toujours à portée de main un cordage d'au moins 15m, FLOTTANT, pour lancer à un pote en perdition. Sortez à deux mini, entraînez vous à un dessalage c'est important, profitez de l'été indien pour faire cet essai.
C'est pas sis fastoche que ça avec des waders (que j'avais volontairement rempli à donf) et un gilet peu adapté (sangle tenant à un fil) donc ... embrassez l'avant ou l'arrière du kayak et rampez dessus en l'enfonçant dans l'eau, tout le monde en est capable.
Autre dicton de Gugu (avant son dernier souffle)
"LAbrax dans l'goémon, tape au fond"

Je ne peut que vous engager à faire cet essai (même sans waders... euh c'est plus facile!) il a raison l'épervier : moi je me suis fait prendre par surprise un beau jour cet été... et pensez à attacher votre matos ça serait dommage de le perdre...)